Alors que la Grèce s’attaque à ses défis structurels, les investisseurs ‘value’ sont de retour

Photo: Pixabay

Les investisseurs ‘value’ sont de retour en Grèce, dans l’espoir que si l’amélioration des conditions macroéconomiques se poursuit, l’année à venir pourrait bien se traduire par une forte poussée des petites valeurs grecques.

Bien sûr, toutes les incertitudes ne sont pas encore dissipées: le gouvernement doit toujours se mettre d’accord  sur une stratégie d' »après-sauvetage » avec la Troika des prêteurs, qui comprend le FMI, la Commission Européenne et la BCE. Par ailleurs, il reste encore un déficit estimé à EUR 1 milliard dans le budget de privatisation proposé par la Grèce, ce qui pourrait avoir un impact sur les mesures sur la taxation des particuliers et la TVA, et un nouveau cycle d’élection doit démarrer prochainement.

Mais il existe de plus en plus de signes d’un redressement économique généralisé et d’une réduction du risque-pays grâce à des relations plus constructives avec les créditeurs internationaux. L’agence de notation Standard & Poor’s a ainsi augmenté sa note d’un cran à B, avec des perspectives favorables, et pour la première fois depuis la crise financière il y a 10 ans, le mois de janvier a enregistré des flux de fonds positifs dans les fonds de placement domestiques grecs.

Une reprise soutenue serait très favorable aux petites capitalisations, largement délaissées par les investisseurs étrangers qui préfèrent les grands titres. Pour sa part, la stratégie New Europe s’intéresse plus particulièrement aux petites entreprises qui sont mieux connues des gérants de fonds locaux. Les évaluations dans ce type de titres sont encore raisonnablement bon marché et ils sont plutôt illiquides, ce qui fait qu’il n’en faut pas beaucoup pour les faire monter.

La stratégie New Europe est très engagée sur la Grèce, avec une allocation de 25 à 30% sur ce marché. Il s’agit d’une exposition importante, mais les gérants visitent le pays depuis plusieurs années. Dans toute l’Europe centrale et orientale, c’est là qu’ils estiment que se trouvent les opportunités les plus nombreuses. Si les grands noms de la cote semblent correctement évalués, il reste encore de bonnes affaires à saisir pour les « stock pickers », avec des petites capitalisations sous-évaluées et totalement oubliées.

La stratégie investit selon une approche ‘value’ bottom-up dans un portefeuille de titres bien différenciés qu’il n’est pas facile de répliquer et on peut espérer des progressions de 100% à 200% sur plusieurs positions.