Le changement climatique : Ce que nous faisons pour avoir un impact positif

Le 6ème rapport d’évaluation sur le changement climatique du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), dont le troisième volet a été publié au début du mois, n’a pas été facile à lire. Les émissions mondiales de CO2 ont augmenté de +6% pour atteindre 36,3 milliards de tonnes en 2021, faisant plus que compenser la réduction en 2020 due à Covid-19. La reprise durable tant vantée par les gouvernements ne s’est pas encore concrétisée.


Source: Global Carbon Project, https://www.icos-cp.eu/science-and-impact/global-carbon-budget/2021

Le premier volet du 6ème rapport d’évaluation du GIEC mettait en évidence l’accélération du dérèglement de la planète, avec la constatation que le climat changeait plus rapidement que ce que les scientifiques avaient prévu. Le deuxième volet était une analyse des impacts du changement climatique à ce jour, constatant également que les conséquences du changement climatique sont pires que prévu, mais décrivant comment les humains et le monde naturel pourraient s’adapter à ces changements. La dernière partie traite de l’atténuation, et de ce que nous pouvons faire pour limiter l’aggravation de ces impacts. Il est important de rappeler que ces rapports sont de vastes projets scientifiques, le travail de 278 chercheurs sur 7 ans résumant plus de 18’000 publications scientifiques. Il est également encore plus important de se rappeler qu’il s’agit d’un document édulcoré qui a fait l’objet de plus de 40 heures de négociations entre les représentants des 195 membres de l’ONU.

En résumé, le rapport dresse un constat d’échec à ce jour de la communauté internationale dans la lutte contre le changement climatique : les émissions mondiales ont augmenté de 14% depuis l’Accord de Paris en 2015 par rapport à l’engagement des États membres de réduire les émissions de 45% d’ici 2030. Ces chiffres totaux peuvent cacher le changement majeur et les énormes efforts réalisés dans certaines industries et dans certains pays. Mais l’opinion générale est que pour avoir une chance de limiter l’augmentation de la température à 1,5 °C, les émissions de GES (gaz à effets de serre) doivent atteindre un pic mondial en 2025 avant de diminuer de 43 % d’ici à 2030. Cela ne nous laisse que trois ans pour aplanir complètement la courbe de croissance ; la fenêtre pour atteindre les objectifs de Paris se referme.

Comme nous le savons, l’action gouvernementale et la réglementation sont de loin les meilleurs outils pour réduire les émissions, mais ce rapport du GIEC devrait une fois de plus nous rappeler que nous n’avons pas le temps de laisser à d’autres le soin de résoudre ce problème.

Chez QUAERO CAPITAL, nous répondons à cet appel à l’action dans de nombreux domaines. Notre rapport annuel sur le développement durable, qui sera publié plus tard ce mois-ci, le souligne:

  • Dans nos fonds d’infrastructure non cotée, nous avons généré 692 GWh d’énergie propre à travers des actifs éoliens et hydroélectriques en 2021, soit une augmentation de +53% depuis 2020.
  • Nos fonds immobiliers rénovent les bâtiments pour améliorer l’efficacité énergétique, en visant des certifications de niveau Or.
  • Si l’on examine nos investissements en actions et en obligations cotés, tous nos fonds sauf un ont une empreinte carbone inférieure à celle de leur indice de référence. Notre fonds Quaero Capital Funds (Lux) – Accessible Clean Energy, qui a terminé l’année 2021 avec EUR 136 millions d’encours, est investi dans des entreprises dont nous estimons que les produits vendus au cours de l’année éviteront des émissions de CO2 de 671 millions de tonnes au cours de leur durée de vie, soit deux fois les émissions annuelles de la France.

 

Par ailleurs, nous rejoindrons prochainement l’initiative Net Zero Asset Manager et fixerons des objectifs pour la proportion de nos investissements qui doivent fixer leurs propres objectifs scientifiques, en veillant à ce que ces entreprises s’alignent sur l’intensité d’émission acceptée dans le cadre d’un parcours vers le zéro net d’ici 2050. En tant qu’investisseurs, nous avons l’intention de jouer notre rôle pour engager et encourager les entreprises à faire leur part dans la lutte contre le changement climatique.

Nous continuerons à impliquer les gouvernements par le biais de collaborations entre investisseurs, par l’intermédiaire d’organisations telles que l’Institutional Investor Group on Climate Change (IIGCC).

Sur le plan opérationnel, nous avons pris des mesures pour réduire notre empreinte carbone, en contractant des contrats d’énergie 100 % renouvelable dans trois de nos quatre bureaux (le quatrième suivra), en remplaçant les vols par des trains lorsqu’un trajet direct est possible, en réduisant complètement les voyages lorsqu’ils ne sont pas nécessaires et en encourageant les déplacements domicile-travail à faible émission de carbone. Le résultat est une réduction de 68% depuis 2019, à 36.9 tonnes de CO2, due à la fois à un changement dans les choix de transport pour les déplacements domicile-travail et à une réduction des déplacements professionnels. Cela reflète en partie l’impact de la pandémie, et nous nous attendons donc à ce que notre empreinte augmente en 2022 lorsque les impacts de la pandémie s’atténueront, mais nous nous attendons également à ce que de nombreux changements de comportement demeurent et que notre empreinte carbone reste inférieure à celle des années précédentes.