Le risque géopolitique est-il un risque de marché ?

Rappel des stratégies de gestion du portefeuille

Nous avons déjà beaucoup écrit sur les banques centrales pour encore y revenir dans ce rapport mensuel. Sur le thème de la politique monétaire, la frontière entre analyse prospective et rhétorique répétitive est aujourd’hui atteinte. L’ouverture surprise par la Banque Nationale Suisse (BNS) du cycle de baisses des taux directeurs ne renouvelle pas le sujet (la décision de la BNS est aussi motivée par un problème de surévaluation du franc suisse), ni même la thèse en vogue que la BCE puisse finalement baisser avant la FED. La durée d’une pause plus longue qu’anticipée, notre scenario depuis l’année dernière, est aujourd’hui bien intégrée par les marchés. Un surcroit de volatilité viendrait d’une accélération du calendrier et du rythme de baisse. Dans cette optique, nous sommes confortables avec notre duration « de croisière » positionnée à 4.

Plus…

Flash sur les taux

Le marché du High Yield a récemment été chahuté et de nombreux noms continuent d’être sous pression : Altice, Atos, Grifols, Ardagh, Intrum pour ne citer qu’eux. Les dernières émissions primaires marquent le pas : Pro Group et CBR Fashion, notamment. Seule la FNAC tire son épingle du jeu.

Plus…

5 questions à un gérant – Xavier Nicolas

Après 30 années de baisses de taux et 2 années de remontées, quelle est aujourd’hui la situation du marché obligataire ?

Malgré quelques « événements » contrariants : chute du mur de Berlin, krach obligataire de 1994, guerre du Golfe, explosion de la bulle internet, faillite de Lehman, les taux longs ont connu une décrue quasi ininterrompue de plus de 30 ans entre 1990 et 2020, puis une brutale remontée entre 2021 et 2023 qui aura effacé presque 10 ans de performance. Au cours de ces années, l’endettement croissant des Etats aidant, le marché s’est profondément transformé. Le périmètre s’est largement  élargi : limité en 1990 à la dette d’Etat, la dette bancaire, corporate et privée est venue nourrir le vivier. Les instruments se sont sophistiqués avec l’avènement des marchés de futures, de produits structurés et de produits synthétiques, qui alimentent une industrie toujours plus florissante. Hedge funds, fonds thématiques, fonds indiciels, ETF, fonds total return, fonds datés, chaque année apporte sa cohorte de produits toujours plus innovants.

Plus…

Jerome Powell et le boustrophédon

Si l’on cherche le principe guidant Jerome Powell dans sa communication avec les marchés, on peut le trouver dans le style d’écriture en boustrophédon allant de droite à gauche puis de gauche à droite. Utilisé en Grèce archaïque jusqu’en 402 av JC, ce type d’écriture s’inspirait de la marche du bœuf marquant son sillon dans un champ.

Plus…

QUAERO CAPITAL lance un fonds obligataire labellisé ISR

QUAERO CAPITAL annonce le lancement de Quaero Capital Funds (Lux) – Bond Investment Opportunity, un nouveau compartiment obligataire de sa SICAV luxembourgeoise Quaero Capital Funds (Lux). Le fonds investit principalement sur les marchés de dettes des pays membres de l’OCDE en euros en intégrant des critères ESG. Composée de Xavier Nicolas, Frédéric Loisel et Philippe Scemama, l’équipe gérait depuis janvier 2022 une stratégie similaire sous la forme d’un fonds professionnel spécialisé de droit français. La stratégie est désormais disponible au format UCITS luxembourgeois.

Plus…

Les obligations ont (enfin) le vent en poupe

La situation du marché obligataire en euro a complètement changé depuis le mois de mars. En effet, comme on peut le voir sur le graphique ci-dessous, alors que les rendements sur les différentes qualités de crédit et échéances étaient en majorité inférieurs à 3%, ces niveaux ont aujourd’hui totalement disparu. Dans la plupart des cas, les rendements sont situés entre 3% et 5% et dépassent même 5% pour les ratings en-dessous de BB+.

Plus…

Obligations convertibles : le retour

Les points-clés pour 2024

Nous naviguons dans des eaux particulièrement troublées en ce moment, avec des écueils économiques mais également des tourbillons géopolitiques majeurs, entre la guerre en Ukraine, les troubles au Moyen-Orient, les tensions entre la Chine et Taiwan. A cela s’ajoutent cette année des échéances électorales importantes, non seulement avec l’élection présidentielle américaine mais également des élections dans l’Union européenne, à Taiwan, en Russie et en Inde.

Plus…

L’attractivité des obligations convertibles dans un contexte de taux d’intérêt élevés

Interview d’Eric Daniel, gérant de la stratégie en obligations convertibles, par Thierry Callault, responsable du développement commercial.

Quels sont les impacts du contexte géopolitique et de la forte remontée des taux d’intérêt sur les obligations convertibles ?

En trois ans, le monde a connu une pandémie mondiale, une guerre entre la Russie et l’Ukraine et aujourd’hui un conflit armé au Moyen-Orient entre Israël et le Hamas. Dans ce contexte géopolitique incertain et effrayant, les banques centrales (FED et BCE) ont entamé un cycle de remontée des taux d’intérêt rapide et d’une ampleur significative afin de lutter contre l’inflation et de mettre un terme aux années de politique monétaire accommodante. Si les événements géopolitiques ont eu un impact négatif sur la performance et la volatilité des marchés actions, le changement de paradigme des banques centrales a créé des conditions très défavorables pour les obligations convertibles en 2022 notamment. En effet, la remontée des taux d’intérêt, l’élargissement des spreads de crédit, la baisse des marchés actions, ainsi qu’une faible hausse de la volatilité des actions ont tous joué en défaveur de la classe d’actifs et cette absence de décorrélation a fait de 2022 l’une des pires années pour les obligations convertibles.

Plus…

De la réalité de l’impact de la géopolitique sur les marchés obligataires

« La géographie est le seul art dans lequel les derniers ouvrages sont toujours les meilleurs ».

Il n’est pas certain que Voltaire aurait dit la même chose de la géopolitique et surtout de toutes les considérations plus ou moins éclairées qu’elle génère actuellement sur les marchés financiers. Car même si la dimension géopolitique n’a jamais été aussi écrasante, la réalité de son impact, notamment sur les marchés obligataires, s’avère paradoxalement limitée. C’est à l’évidence moins le cas sur les marchés actions et sur les devises. Jean-Pierre Petit y revient largement dans son analyse.

Plus…