Le risque géopolitique est-il un risque de marché ?

Rappel des stratégies de gestion du portefeuille

Nous avons déjà beaucoup écrit sur les banques centrales pour encore y revenir dans ce rapport mensuel. Sur le thème de la politique monétaire, la frontière entre analyse prospective et rhétorique répétitive est aujourd’hui atteinte. L’ouverture surprise par la Banque Nationale Suisse (BNS) du cycle de baisses des taux directeurs ne renouvelle pas le sujet (la décision de la BNS est aussi motivée par un problème de surévaluation du franc suisse), ni même la thèse en vogue que la BCE puisse finalement baisser avant la FED. La durée d’une pause plus longue qu’anticipée, notre scenario depuis l’année dernière, est aujourd’hui bien intégrée par les marchés. Un surcroit de volatilité viendrait d’une accélération du calendrier et du rythme de baisse. Dans cette optique, nous sommes confortables avec notre duration « de croisière » positionnée à 4.

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Flash sur les taux

Le marché du High Yield a récemment été chahuté et de nombreux noms continuent d’être sous pression : Altice, Atos, Grifols, Ardagh, Intrum pour ne citer qu’eux. Les dernières émissions primaires marquent le pas : Pro Group et CBR Fashion, notamment. Seule la FNAC tire son épingle du jeu.

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Où vont les taux longs américains et européens ?

Les taux longs américains (T-Note 10Y) se sont tendus de 70 pb depuis le début de l’année (dont 35 pb depuis un mois), essentiellement en raison des révisions en baisse des anticipations de réduction des taux directeurs futurs de la Fed. En début d’année, les futures priçaient plus de 6 baisses de taux Fed funds pour 2024. Nous n’en sommes plus qu’à 2 aujourd’hui (et encore), ce qui nous semble correct. En ce sens, le mouvement de hausse observé ces derniers mois correspond à une forme de normalisation depuis des niveaux excessivement faibles à la fin de l’automne 2023.

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5 questions à un gérant – Xavier Nicolas

Après 30 années de baisses de taux et 2 années de remontées, quelle est aujourd’hui la situation du marché obligataire ?

Malgré quelques « événements » contrariants : chute du mur de Berlin, krach obligataire de 1994, guerre du Golfe, explosion de la bulle internet, faillite de Lehman, les taux longs ont connu une décrue quasi ininterrompue de plus de 30 ans entre 1990 et 2020, puis une brutale remontée entre 2021 et 2023 qui aura effacé presque 10 ans de performance. Au cours de ces années, l’endettement croissant des Etats aidant, le marché s’est profondément transformé. Le périmètre s’est largement  élargi : limité en 1990 à la dette d’Etat, la dette bancaire, corporate et privée est venue nourrir le vivier. Les instruments se sont sophistiqués avec l’avènement des marchés de futures, de produits structurés et de produits synthétiques, qui alimentent une industrie toujours plus florissante. Hedge funds, fonds thématiques, fonds indiciels, ETF, fonds total return, fonds datés, chaque année apporte sa cohorte de produits toujours plus innovants.

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Cinq questions à un gérant – Rupert Kimber

1. Le marché s’est bien comporté ces trois dernières années. Étant donné que le Japon a connu de nombreux faux départs au cours des 30 dernières années, en quoi cette fois-ci est-elle différente ?

Trois éléments, désormais bien établis, contribuent à un changement fondamental dans la dynamique des marchés. Il s’agit de la gouvernance d’entreprise, des changements dans le comportement des entreprises et de l’activisme des actionnaires.

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Le décryptage de la gestion

Notre équipe de gestion a développé son propre outil de lecture des risques et d’analyse de marché, le Q-Score (Pour en savoir plus sur notre méthodologie).

Au 18.03.2024, notre Q-Score, indicateur de l’environnement global de marché, est à 3.8 (sur 5). L’environnement global est sur une dynamique que l’on peut qualifier de positive. Le score macro se maintient en territoire positif. Le score de marché reste toujours positif sur l’ensemble des zones. Les fondamentaux sont particulièrement favorables aux Etats-Unis avec des anticipations de résultats qui ne cessent d’augmenter contrairement à l’Europe qui stagne/faiblit ; les émergents (hors Chine) sont sur un trend positif.

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