« Shine, Baby, Shine »

Cet article est paru dans Le Temps du 03.02.2025.

Avec son slogan « Drill Baby, Drill » et ses annonces tonitruantes, Donald Trump semble avoir sonné le glas des énergies propres. Mais au pays de l’économie de marché, l’argent reste le principal moteur des décisions. Et à ce jeu-là, les énergies renouvelables ont encore l’avantage, d’autant plus que le reste du monde est bien engagé sur la voie de la transition énergétique. Le solaire pourra donc continuer à briller.

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Et si « DeepSeek » rebattait les cartes de l’IA ?

Le week-end dernier, une start-up chinoise spécialisée dans l’IA, fondée par le gérant quantitatif Liang Wenfeng, a dévoilé une nouvelle version de son outil LLM (Large Langage Model), baptisé DeepSeek. Selon les premières informations, les performances de DeepSeek seraient comparables à celles de ses concurrents américains tels qu’OpenAI et Meta.

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La dilution des exigences en matière de transparence ESG

Ces dernières années, l’attention accrue portée à l’investissement durable a conduit la communauté des investisseurs à rechercher des données ESG plus complètes, fiables et comparables. Pour évaluer une entreprise sous l’angle de la durabilité, un certain niveau de transparence (« disclosures ») est essentiel. Faute de quoi, les investisseurs doivent recourir à des approximations ou des estimations – souvent inadéquates – faites par des tiers.

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Rien ne va plus dans l’univers des petites capitalisations européennes

Les petites capitalisations européennes vivent des temps difficiles. À fin octobre, 80 % des gérants ont sous-performé l’indice MSCI Europe Small Cap depuis le début de l’année. Les gérants français et allemands, souvent exposés à leurs marchés domestiques, ont particulièrement souffert, ces indices accusant des replis notables (le CAC Small CS90 affichait -10,7 % et SDAX -7,4 % à fin octobre).

Faisant partie de ces 80 % en difficulté, nous avons analysé les causes de cette sous-performance générale.

Un indice qui perd de son sens

Les ETF répliquant l’indice MSCI Europe Small Cap ont connu des flux massifs depuis le début de l’année, attirant 1,4 milliard d’euros contre seulement 455 millions pour les fonds actifs. Cela n’est pas sans conséquences. La valorisation moyenne pondérée de l’indice atteint désormais 27 fois les bénéfices, contre 15,5 fois sur une base équipondérée, illustrant le poids le plus important des plus grandes entreprises, dont des valorisations sont plus élevées.

Cette concentration pose question : l’indice représente-t-il encore l’univers des 4 500 petites entreprises européennes qu’il est censé refléter ? Un cinquième des sociétés de l’indice ont une capitalisation supérieure à 5 milliards d’euros, loin de la définition classique de « petite capitalisation ». Par ailleurs, la croissance des bénéfices attendue de l’indice (15 % pour 2025) est inférieure à celle de l’univers des small caps (20 %, selon S&P IQ). Ainsi, les investisseurs paient un multiple élevé pour une croissance moindre.

Des bonnes nouvelles qui passent inaperçues

Un autre phénomène préoccupant est l’absence de réaction des cours face aux bonnes nouvelles. Parmi les dix principaux titres de notre portefeuille, cinq ont annoncé des résultats supérieurs aux attentes. Pourtant, leur performance boursière est restée atone, voire négative.

Cette inaction reflète soit un désintérêt général, soit un manque de liquidités à investir dans ce genre de sociétés dans les fonds small caps.

Toujours est-il que ces résultats positifs confirment la santé fondamentale des entreprises concernées.

A quand le retournement de tendance ?

Les petites capitalisations européennes se négocient actuellement avec une décote historique par rapport aux grandes capitalisations. Traditionnellement valorisées avec une prime de 20 %, elles affichent aujourd’hui des multiples bien inférieurs.

À titre de comparaison, les petites capitalisations américaines se traitent à plus de 25 fois les bénéfices estimés pour 2025 (Russell 2000), contre 15 fois pour le MSCI Europe Small Cap et moins de 10 fois pour notre portefeuille. Cette décote, combinée à une croissance attendue de 20 %, offre un potentiel de réévaluation significatif.

Rachats d’actions : un signal fort

Face à des valorisations historiquement basses, un tiers des entreprises de notre portefeuille procèdent à des rachats d’actions. Parallèlement, les familles fondatrices et actionnaires renforcent leurs positions, un signe clair de leur confiance dans le potentiel de leurs sociétés.

Catalyseurs politiques

Les gouvernements européens prennent des mesures pour soutenir les petites capitalisations. En France et en Italie, des fonds publics/privés ont été créés pour stimuler les investissements, tandis que le Royaume-Uni et l’Allemagne préparent des initiatives similaires. Ces dispositifs rappellent des précédents tels que la Loi Monory ou le PIR italien, qui avaient revitalisé les marchés.

Ces initiatives pourraient engendrer des flux positifs dès début 2025, stimulant les valorisations et attirant de nouveaux investisseurs.

Conclusion – L’adversité, source d’opportunités

Les petites capitalisations européennes traversent une crise comparable à celle de 2008-2009. Pourtant, ces périodes de morosité offrent des opportunités rares. À des valorisations entre 6 et 10 fois les bénéfices prévisionnels 2025, notre portefeuille regorge d’entreprises de qualité avec des perspectives solides.

Historiquement, de telles conditions ont conduit à des rebonds spectaculaires, comme en 2009 où notre fonds a enregistré une hausse de 60 % sur l’année. Nous croyons fermement que cette période difficile annonce un tournant majeur pour les investisseurs prêts à saisir ces opportunités.

Quel avenir pour la gestion durable ?

Cet article est paru dans Le Temps du 02.12.2024.

La 5ème édition de la conférence Building Bridges se tiendra dans quelques jours à Genève et le moment est donc peut-être venu de se poser la question de l’avenir de la gestion responsable. En effet, après avoir connu un développement fulgurant, l’investissement durable ne semble plus avoir autant les faveurs des investisseurs. Son avenir se trouve peut-être moins dans l’exclusion et l’analyse du passé que dans l’évaluation de l’impact futur des actions d’une entreprise.

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La France garde-t-elle le contrôle de sa dette publique ?

Lors de la cérémonie organisée en août 1661 à Londres pour la réception de l’ambassadeur vénitien, une querelle de préséance entre les ambassadeurs français et espagnols dégénéra en une échauffourée qui fit huit morts. Pour apaiser la colère du Louis XIV, Philippe IV d’Espagne dut concéder que son représentant à la Cour du Roi de France s’abaissât à lire une déclaration d’excuses de son souverain en présence des princes et des envoyés étrangers.

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Le monde après un assouplissement de la Fed

Une entame d’assouplissement monétaire de la Fed constitue toujours un évènement mondial.

D’abord, en raison de son impact sur le cycle mondial. Avec plus de 30% de la consommation mondiale (en dollars), la demande américaine oriente à l’évidence l’évolution de la demande mondiale.

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Retour sur l’été 2024 et les points-clé pour les marchés d’ici la fin de l’année

Retour sur l’été 2024

Les évolutions macroéconomiques

La situation macro s’est globalement dégradée durant l’été avant de se stabiliser en septembre. Le ralentissement de l’activité est plus net dans les pays développés (Etats-Unis, Europe) et la Chine. Néanmoins, la croissance mondiale se maintient sur des niveaux satisfaisants proches de 3% (en PPA) au T3 selon le PMI composite d’août.

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